L’indispensable action des vers de terre sur le sol
Ces sympathique petites bêtes que nous rencontrons trop souvent en piteux état sur le bitume de nos routes d’été méritent plus que de finir au bout de la ligne d’un pêcheur du dimanche: leur activité essentielle à l’enrichissement de nos sols devrait leur attirer notre attention, nos soins prévenants et notre respect :
Par des galeries qu’ils creusent, ils aèrent le sol et le rendent plus perméable à la pénétration de l’air et de l’eau.
Ils mélangent aussi ses divers constituants et ramènent à la surface des éléments puisés en profondeur.
Ils absorbent aussi les déchets végétaux qu’ils rejettent sous forme de déjections après les avoir réduits en fines particules et mélangés à la terre.
On estime qu’un ver de terre absorbe chaque jour son propre poids de terre soit 300 g par an. Dans une vieille prairie bien vivante, on estime à près de 60 tonnes le poids de terre qui transite par le corps des vers de terre. Au cours de ce passage, le sol subit des transformations de nature chimique.
Des études (citées par Claude Aubert) ont montré que par rapport au sol environnant, les déjections des vers de terre étaient:
- 5 fois plus riches en Azote sous forme de Nitrates
- 2 fois plus riches en Calcium échangeables
- 2,5 fois plus riches en Magnésium échangeable
- 7 fois plus riches en Phosphore assimilable
- 11 fois plus riches en Potassium échangeable.
“Il semble que le même phénomène existe pour les oligo-éléments: on a pu en Nouvelle Zélande, supprimer des carences en Molybdène (dans des sols riches en Molybdène total mais pauvres en Molybdène assimilable) par un simple apport de vers de terre. On sait par ailleurs que le retournement des prairies conduit parfois à des maladies de carence. Or le retournement est toujours suivi d’une diminution brutale du nombre des vers de terre.” L’agriculture biologique. Claude Aubert.
Source: Marie France Muller, Minéraux et Oligo-éléments colloïdaux
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