Les moustiques piquent qui?
« C’est parce que ta peau est sucrée », entend-on souvent quand on a la malchance de faire partie de ceux qui se font systématiquement piquer !
Cette idée est tenace mais ce sont d’autres facteurs qui sont mis en avant dans les nombreuses études scientifiques qui expliquent ce phénomène :- la température corporelle (en gros au plus on dégage de chaleur au plus on se fait piquer)
- l’humidité (si on est tout moite, on a plus de chance d’être attaqué)
- le dioxyde de carbone que nous expirons. Sans oublier l’odeur (les récepteurs olfactifs des moustiques seraient attirés par la sueur)
- les couleurs ( au plus on porte de couleurs sombres au plus on risque de se faire piquer).
- les bactéries présentes sur notre peau, qui varient totalement d’un individu à l’autre et transforment nos sécrétions en composés volatils seraient un élément essentiel du choix des moustiques. Une étude très partagée montrant que l’on risquait plus de se faire piquer après avoir consommé de l’alcool et particulièrement de la bière, mais elle a été remise en question en raison de la taille de son panel (13 personnes !).
- On sait aussi que les femmes enceintes ont plus de chance d’être piquées. C’est qu’elles cumulent les facteurs de risque, rejetant davantage de dioxyde de carbone et d’humidité dans leur haleine et leur température corporelle est légèrement plus élevée.
Assoiffés de sang…mais pas n’importe lequel
Mais la dernière trouvaille des chercheurs en terme de choix de personne à piquer, c’est le groupe sanguin. Déjà, en 2004, une équipe de scientifiques avait montré que le moustique-tigre piquait davantage les personnes appartenant au groupe sanguin O. Une nouvelle étude, publiée dans Plos One, montre cette fois que c’est le cas pour tous les moustiques. Eh oui, les femelles moustiques (ce sont elles qui piquent) sont particulièrement attirées par le sang du groupe O, qui recèle certaines protéines dont elles ont besoin en période de reproduction et qui n’existent pas dans les groupes A et B.
Article du journal La Voix du Nord “Les moustiques piquent-ils vraiment plus les peaux sucrées?”